La Vie d'Albert Willemetz


Il ne pourrait être ici question d'écrire en quelques mots toute la vie d'Albert Willemetz qui a pris la peine de le faire dans un document manuscrit étonnant et inédit.

 

Les débuts

Née dans une famille très unie et sympathique (voir page sa Famille) , son Père considérant que la vie est un voyage, et que l'on ne fait pas de voyage sans bagage : études avant tout !
Le titre du film "GAGNE TA VIE" joué par Victor Boucher, vient de ce qu'a entendu Albert enfant.

Pensionnaire au Collège Sainte-Croix de Neuilly, avec Sacha Guitry, Louis Collin du Bocage (Louis Verneuil), Pierre Renoir.. .Son professeur de 4ème, Jules Goudoin devient préfet de la III République ce qui n'est pas envisageable dans une opérette.

13 ans et l'éblouissement devant Carmen à l'Opéra Comique. Rencontre avec Victorien Sardou, voisin de campagne à qui il répond " je veux faire du Théâtre" et qui lui montre des maquettes de Madame Sans Gêne.
Plus tard, il achètera le manuscrit de "Madame Sans Gène" à la salle des ventes tant ce souvenir lui est cher.

Entrée au lycée Henri IV , pour préparer Normale Supérieure, avec François-Poncet, Yvon Delbos, René Benjamin : il apprend qu'il faut être sous contrat dix ans avec l'Etat - et comme il veut écrire- il décide de faire son droit.

Présentation de deux concours : "le premier recrutait des fonctionnaires pour la Préfecture de la Seine, le second visant à trouver des rédacteurs pour le Ministère de l'Intérieur."

Seulement trois places ! Travail acharné, refusé au premier, reçu au second à l'oral. "avec l'inattention qui me caractérise et qui me fut bien souvent reprochée au cours de mon existence, je trouvai le moyen d'arriver avec une bonne heure de retard".
- Vous croyez-vous donc déjà fonctionnaire ? dit l'examinateur de cet âge d'or où l'esprit courrait les rues.

Le Directeur de l'Assistance Publique et de l'Hygiène, M. Mirma, lui posa " peut-être pour me décontenancer " :

- Vous trouvez un bébé dans la rue, que faites -vous?

"Et moi de répondre imperturbable ... " je le porte immédiatement chez la plus proche crémière". Reçu !

Simple expéditionnaire à la Commission Centrale des Vieillards infirmes et Incurables... à 19 ans.
Six mois plus tard, rédacteur à la Direction de la Sûreté Générale. Ecrivant tout le temps, il obtient avec une audace invraisemblable, d'être nommé secrétaire de la Direction du Personnel : "j'avais un bureau, deux lampes à huile, et un huissier, j'étais aux anges."

En 1912- 1913, Lysis Denan, rencontré par hasard au Ministère , étant responsable de la rubrique des sports au journal " 100 rue de Richelieu" le met en contact avec le journal : premiers articles publiés sous le pseudonyme transparent de Albert METZWILL -étant donné que son Père le lui avait demandé.

" Encouragé par la parution de mes articles, je commençai à écrire des scènes de revues" pour Hancey au Little Palace avec "l'exquise vedette" Marie Dubas et Jean Granier de Cassagnac, plus connu sous le nom de Saint-Granier.

Albert propose à Philippon, créateur de TIRE-AU-FLANC, des scènettes : celui-ci lui présente Gustave Quinson.

La guerre éclate : Rip écrit la revue "On les Aura" et Albert : "A la française" , pour le Little Palace.
Albert envoie des invitations à Quinson qui enchanté lui demande d'adapter une pièce anglaise "Quinney's" - la famille Quinney.
"Ignorant la langue anglaise, on me lut en français la pièce, me fiant à la consommance du mot, je pris Quinney's comme diminutif, et j'en fis par erreur Quennes, "PETITE REINE" qui fut jouée plus de 200 fois avec Victor Boucher, Harry Baur, Jeanne Renouardt, Nelly Couron.

Bis ! Deuxième adaptation avec "Help please Emily" pour Max Dearly qui devient..."MOUNE" avec les 18 ans de Mlle Lily Pons.

1917 : aux Variétés, la revue TOUT AVANCE.

Ecriture de CHRISTOPHE COLOMB - qui ne trouve pas preneur.

Ecriture avec Lucien Boyer de la "Revue de l'Abri" pour Quinson qui va déboucher sur la création de PHI-PHI - voir ici -


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