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La famille d'Albert Willemetz
Famille heureuse et unie.
Dans ses archives, Albert Willemetz a pieusement conservé
toutes les lettres qu'il a reçues de ses parents, de ses
enfants.
Tout est là : documents anciens sur la famille, faire-part
de mariage de ses grands-parents, parents, frères et sur
jusqu'au faire-part de ruptures de fiançailles de son frère
Henri...
Nombreuses photographies
familiales, (même des photographies inédites
avec Sacha Guitry et Yvonne Printemps, Louise de Vilmorin ...)
qui montrent une famille heureuse habitant depuis toujours rue
du Faubourg Saint Honoré.
Edouard Willemetz est un Père parfait qui encourage toujours
ses enfants, Albert, Henri et Lucien.
Jeanne Willemetz est une Mère parfaite (voir photographie
ci-dessous), ses lettres montrent une forte personnalité.
Etudes, carnets de classe, même les livres de classe ont
été conservés.
Albert va tomber follement amoureux, se marie, a un garçon
Gérard, mais sera veuf très jeune, avant même
la création de Phi-Phi.
Avec qui va-t-il se remarier ? Homme beau et célèbre,
entouré des plus jolies actrices et des plus belles femmes
de Paris, il choisit... sa propre cousine, Jeanne
(voir photographie ci-dessous).
Jeanne lui donnera Serge (dont Sacha Guitry sera le parrain),
Claude et Jean-Pierre.
Cas rare d'une famille dont les enfants ont des Grands-Mères
qui sont soeurs !
Et la troisième soeur , Paule de Taillandier (voir photographie
ci-dessous), qui ne se mariera pas, considérera toujours
Serge, Claude et Jean-Pierre comme ses enfants.
Dans le premier film parlant de Sacha Guitry, BONNE CHANCE, on
aperçoit Paule de Taillandier, avec Jeanne, Claude et Jean-Pierre.
C'est seulement Claude
qui donnera la réplique à Sacha Guitry qui portera
le même prénom dans ce film.
Sacha Guitry voit constamment Albert (voir brouillon
d'invitation à dîner)
Comme la soeur d'Albert, Paule, épouse le frère
de Jeanne, Pierre, la famille ne peut être plus proche,
leurs enfants ayant exactement le même sang !
Albert s'installe à la "campagne" pour pouvoir
écrire sans bruit. Il choisit le village charmant de Marnes
La Coquette et achète avec Maurice Schlumberger un terrain
qu'ils vont se diviser.
Les 4 fils d'Albert auront pour meilleurs amis d'enfance les 4
fils de Maurice. Parties de tennis (pas chez les Willemetz, Albert
a mis des roses autour du terrain : impossible de récupérer
les balles !) mais chez les Schlumberger dont le "court"
existe toujours.
La guerre arrive et emportera trois des fils Schlumberger. Bien
longtemps après, Rémy Schlumberger en voyant les
enfants de Claude venant toujours jouer chez lui, demande que
se fasse un match de tennis avec ses enfants... nostalgie des
temps heureux.
A Marnes à la veille de
la guerre - le tableau porte la date de 1939- on reconnaît
Albert Willemetz à droite, sa femme à côté
et son jeune fils Claude au centre sous le chapeau blanc.
Pendant la guerre, ROSALBA, c'est le nom de la maison, est occupée
par l'armée allemande.
Albert s'installe quai de Béthune à Paris.
Albert est vite dans une situation délicate : Claude part
à Londres, Jean-Pierre passe en Espagne, les deux autres
fils prisionniers en Allemagne... et malgré cela, Albert
reste courageusement à Paris et fait face à tous
les ennuis de la vie quotidienne car il sent, comme Sacha Guitry,
que son devoir est de rester et d'aider les autres.
Actes constants de l'un comme de l'autre, contre l'occupant, pour
leurs compatriotes.
Fait assez rare pour être mentionné, les deux meilleurs
amis, Albert et Sacha, vont voir leurs deux femmes devenir également
les deux meilleures amies du monde. Et le divorce Sacha-Yvonne,
ne changera rien. Jeanne et Yvonne Printemps se téléphoneront
toute leur vie chaque matin durant une heure et demie.
Normalement, tout oppose ces deux femmes. Pour ne prendre qu'un
exemple, Jeanne ne portera toute sa vie que 5 bijoux. Yvonne avait
les bijoux les plus exceptionnels de Paris, tous donnés
par Sacha Guitry.
Le fils d'Albert, Claude, est d'abord administrateur des Bouffes
Parisiens, puis du Théâtre de la Michodière,
à l'époque d'Yvonne Printemps et de Pierre Fresnay.
A Marnes, s'installe aussi Maurice Chevalier, qui achète
la maison de Richard Wallace, et la baptise LA LOUQUE du surnom
de sa Mère. Impossible de manger plus mal qu'à Marnes,
mais personne ne s'en plaint, la conversation et les invités
font tout le charme. Albert fume 100 cigarettes par jour, travaille
dans sa chambre au premier étage et reçoit dans
son grand bureau du rez-de-chaussée.
Là, il sera enregistré pour la télévision
une émission où répondant à la question
"connaissez-vous la musique" , il répondra par
"pas une note ! ". C'est vrai, mais son sens de la musicalité
était tel qu'il se souvenait d'airs entiers avec le rythme
parfait.
Dans cette émission, il sera également filmé
avec Maurice Chevalier dans un enchevêtrement de câbles...
son fils Claude et son petit-fils Albert étaient là
pendant l'enregistrement.
Dans cette entrée,,, figurent dans une vitrine les Oeuvres
de Sacha Guitry reliées SG et toutes dédicacées
d'une façon merveilleuse qui sont restées là
aussi longtemps qu'un Willemetz vivait à Marnes.
La charmante église de la petite place de Marnes La Coquette
(qui servira au tournage de LA POISON de Sacha Guitry) verra successivement
le baptême d'Albert, fils de Claude, l'enterrement d'Albert
Willemetz, de Jeanne et de tous ses enfants.
Après voir organisé une fête avec plus de
mille invités pour le baptême de son petit-fils Albert
- ravi du choix du prénom - Albert Willemetz poussera le
sens de la famille jusqu'à assister à la remise
des prix du Cours Hattemer, l'école de son petit-fils :
il est vrai que celui-ci récitait dans l'ancienne salle
Marignan un poème écrit spécialement pour
lui par son attentionné Grand-Père : " les
petits canards".
Quand Claude Willemetz s'installa
dans la maison familiale de Marnes, à Rosalba, une ultime
fête fut donnée en 1982 par son fils Albert : la
première musique jouée fut : "Dans la vie,
faut pas s'en faire..."
La "double" Grand-Tante, Paule de Taillandier avec les 3 enfants d'Albert et de Jeanne Willemetz
Madame Albert Willemetz, cousine d'Albert
La Mère d'Albert, née Jeanne de Taillandier, avec son petit-fils Claude Willemetz
Autres
photographies familiales
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