Les critiques de Phi-Phi à la création en 1918 par Albert Willemetz


En préambule rappelons que Sacha Guitry a écrit que l'on ne serait pas même satisfait d'une critique écrite par soi-même...

La critique fut plutôt aimable, on fit des rapprochements flatteurs avec la « Lysistrata » de Maurice Donnay, certains eurent même l'obligeance de voir en nous des disciples de Meilhac et Halévy.

« Livret ingénieux et plein d'esprit, musique adorable et populaire » écvivit Gaston de Pawlowski dans le « Journal ».

Régis Gignoux dans « Le Figaro » veut bien reconnaître « que l'absence de toute prétention et de bonne humeur constante donnent un tour particulier à cette opérette ».
« On riait mardi aux Bouffes autant que sur les boulevards. » Voilà un tour de force peu banal, il suffit de le constater pour offrir aux auteurs de PHI-PHI le plus beau compliment, et les Bouffes risquent « de connaître de belles soirées où l'on applaudira longtemps »

... Et pourtant, le plus élogieux de ces articles ­ peut-être à cause du vieux papier jauni ­ me semble aujourd 'hui, assez pâle
C'est qu'à la vérité, un auteur est rarement satisfait de sa presse...

Ce que j'eusse aimé, je l'avoue, c'est la critique suivante :
« Phi-Phi a le mérite d'être une Oeuvre jeune, hardie, « une de ces Oeuvres qu'on écrit à vingt-cinq ans, dans la ferveur de l'enthousiasme, quand on ne sait rien, qu'on ne doute de rien, qu'on a toutes les audaces, qu'on marche, gauche et superbe, à travers tous les obstacles, poussé vers un but par une force mystérieuse »
Oui, voilà l'article qui m'aurait plu, je l'ai retrouvé un jour, sous la plume de Francisque Sarcey
Il s'adressait à un autre auteur, dont j'ai oublié le nom. Et qui sait ? Cet auteur n'en fut peut-être pas satisfait

 


Histoire de la création de PHI-PHI ici